Catégorie : Réunions bimensuelles

octobre 25, 2018 Martine Belmon

En ce Lundi 22 octobre 2018, devant une assemblée attentive et un brin dissipée, 3 sujets ont été traités successivement.

Tout d’abord Gérard et Pierre ont présenté une analyse d’une photo remarquable proposée par la FPF

Ensuite, sélection d’ images pour le thème « Au ras du sol » , qui a donné lieu à son lot habituel de sourires et parfois de soupes à la grimace …

Et pour finir, Christian et Elizabeth nous ont livré leurs compte-rendu et commentaires de leur visite des rencontres de Arles 2018, en juillet dernier.

Christian et Elizabeth aux manettes

 

Merci aux intervenants pour cette belle soirée !

Prochaine réunion le lundi 5 novembre, et nous parlerons cette fois Street Photography.

novembre 6, 2018 Martine Belmon

Le début de soirée a été consacré au choix de photos dans nos thèmes : « au ras du sol », « en mouvement » et « street photo ». Merci à Fred d’avoir animé cette partie .

Ensuite, c’est avec grand plaisir que nous avons reçu notre invité  :

Alain Karsenty, photographe niçois spécialiste en Photo de Rue .

Alain Karsenty commentant une de ses photos

Avec beaucoup de gentillesse et de convivialité, il nous a présenté sa démarche, son travail et a répondu à nos nombreuses questions.

Alain a commencé la photo avec un reflex argentique, puis a arrêté cette activité quelques temps. Mais il y reviendra de par son intérêt pour la musique et les musiciens (Jazz notamment) et donc avec des prises de vue dans des conditions de basse lumière et de sujets très mobiles.

Il tombe amoureux de la photo de rue il y a un plus de 2 ans, discipline qu’il pratique assidûment de manière quasi addictive.

Aujourd’hui il publie son travail très régulièrement sur les réseaux sociaux, notamment FlickR et Instagram, sur lequel il a plus de 10.000 followers.

Son style  : une vision très humaniste, capturant les personnages et les situations qui suscitent en lui une émotion, recherchant les coïncidences intéressantes et les expressions fugaces de la vie, toujours dans le respect des personnes photographiées.

Dans le tram un jour de pluie

Ses terrains de jeux favoris : le vieux Nice, le quartier République, multiculturel et toujours plein de vie, et globalement tout le centre ville. Car la photo de rue se pratique au quotidien !

Les meilleurs moments pour l’exercice sont bien entendu le matin ou le soir. Il affectionne les jours pluvieux , et pratique aussi la photo de nuit. Mais aussi en plein midi pour avoir de forts contrastes « taillés au couteau ».

Alain emporte presque toujours avec lui son Sony Alpha 7iii, appareil plein format, performant et au format discret, équipé d’une focale fixe. Ou son Panasonic Lumix G9.

Son objectif préféré : le Zeiss 55mm 1.8 . Des prises de vue assez rapprochées de son sujet, donc.

Les réglages :

  • Format de fichier RAW, pour le maximum de qualité .
  • Le plus souvent :  Sensibilité 200 ISO, F/8 et 1/500 s comme réglage pour une grande zone de netteté.
  • En journée, mode priorité vitesse .
  • En basse lumières ,  en photo de nuit , dans des situations de contre-jour, ou de lumière  très crue appelant la sous-exposition, réglages en mode  manuel.
  • Mise au point automatique le plus souvent, avec la fonction reconnaissance automatique de visages.
  • Mais on peut aussi définir en mise au point manuelle la zone de netteté (entre 1m et 2m, par exemple), et attendre que sujet rentre dans cette zone. Technique qu’il ne pratique guère.
  • Alain affectionne le noir et blanc, mais les photos sont prises en couleurs et traitées ensuite en noir et blanc sous Lightroom.

 

 

Grâce à son boîtier stabilisé, il n’hésite pas à descendre à 1/15 s pour flouter le mouvement des passants tout en ayant l’arrière-plan net, de même que certains personnages figés dans leurs pensées.  Pas de mode rafale, pour ne pas être submergé par le nombre de clichés.

La technique de prise de vue

C’est la question primordiale !

Avant toute chose, le photographe de rue ne doit pas avoir peur et doit se délivrer de ses inhibitions. Il ne doit pas éviter le contact humain lorsqu’il se produit, mais laisser se faire les éventuelles rencontres.

Il existe 2 méthodes :

  • repérer un endroit plaisant, avec une belle lumière, faire les réglages adéquats et attendre (parfois assez longtemps) que « quelque chose se passe » . Disons que c’est « la technique du chasseur ».
  • déambuler tranquillement en étant en mode « observation », aux aguets pour détecter les personnes et les situations qui peuvent avoir un intérêt, et déclencher au bon moment. Disons que c’est la « technique du cueilleur ».

Quelle que soit la méthode utilisée, deux éléments sont  indispensables : LA RAPIDITE et LA DISCRETION.

Alain utilise son boîtier en mode Live View, visée sur l’écran LCD , avec parfois déclenchement tactile.

Le Sony 7iii est particulièrement silencieux, et peut aussi être utilisé en « mode silencieux », ce qui rend le déclenchement indétectable à l’oreille. Particulièrement appréciable lorsque le sujet est très proche.

Le boîtier à hauteur de la ceinture, le photographe fait mine de régler l’appareil ou de visualiser des photos déjà prises pour que les personnes ne se sentent pas « photographiées », et restent naturelles, ce qui est le but recherché.

Pour la rapidité, il faut parfois déclencher de manière très intuitive et instinctive, il ne faut pas rater l’instant ! Pas le moment de se poser trop de questions. Il est donc important de prérégler le boîtier correctement.

Mais si le sujet s’aperçoit de la prise de vue et aborde le photographe, expliquez ce que vous faîtes de manière très naturelle, sans la moindre culpabilité ni agressivité. Vous avez le droit de prendre des photos dans la rue.  Cette étape peut se transformer en une rencontre très enrichissante, on vous demandera peut-être de faire d’autres photos ! Bien entendu, c’est le « pris sur le vif » qui a presque toujours le plus d’intérêt.

Bien sûr si la personne n’apprécie pas et vous demande de détruire la photo, faîtes le.

Le droit à l’image

Nous avons aussi abordé les questions de droit à l’image,beaucoup de personnes étant  reconnaissables sur les photos de Alain Karsenty.

Vous  pouvez prendre des photos sur l’espace public, et les exploiter dans un but artistique comme une exposition dans une galerie ou un réseau social. Cependant, si une personne se reconnaît et n’est pas d’accord, elle pourra vous demander d’enlever la photo de votre exposition. C’est le risque à courir !

Les choses seront beaucoup plus compliquées quand entrent en jeu des questions financières, comme pour la vente d’affiches ou de cartes postales. Dans ce cas il faudra l’autorisation écrite de la personne, et probablement envisager une rémunération.

 

Pour en savoir plus sur Alain Karsenty, je vous invite  à visiter ses sites:

www.flickr.com/photos/alainkarsenty

www.instagram.com/ak_nice_photography/

Cadrage rigoureux

 

Sens de l’observation
Exploitation des coïncidences

 

Merci, Alain, pour cette très belle et enrichissante soirée !

 

 

 

 

novembre 20, 2018 Martine Belmon

Cette soirée a été entièrement consacrée à la sélection des photos des adhérents

sur les thèmes « Au ras du sol » et « Street Photography ».

La présentation des photos était animée par Pierre et Gérard, merci à eux.

Les adhérents se retrouvent …
Pierre et Gérard présentent les photos et font procéder au vote

C’est essentiellement le thème au ras du sol qui a vu la collection de photos sélectionnées s’enrichir.

Une des photos sélectionnées sur le thème « au ras du sol ». Auteur : Sylvie Orlando

Comme toujours, les discussions vont bon train, les remarques fusent et donnent lieu à de bonnes séquences de rire, toujours de manière constructive et bienveillante.

Une des photos sélectionnées pour « Street photography ». Auteur : Martine Belmon

 

Encore une bonne soirée !

Prochain rendez-vous : lundi 3 décembre, nous aborderons la technique du portrait .

Je vous souhaite une bonne quinzaine, à la prochaine fois …

 

 

décembre 4, 2018 Martine Belmon

Ce soir 3 décembre 2018, Serge Nerini anime la première partie de la soirée sur le thème

Technique du portrait en studio

Un principe de base :

En studio, c’est l’éclairage qui doit s’adapter aux réglages que vous choisirez pour votre appareil, et pas l’inverse.

C’est de la disposition des sources de lumière que dépendra la qualité et l’ambiance de votre photo .

Les  Eclairages

On distingue 3 sources d’éclairage:

  • Source principale : boîte à lumière, parapluie, bol beauté, etc.. . L’éclairage au flash sur déclenchement  est préférable à l’éclairage continu, il ne chauffe pas et ne gêne pas le modèle.
  • Eclairage d’appoint : boîte à lumière moins puissante, ou un simple réflecteur , pour atténuer les effets d’ombre trop marqués
  • Eclairage d’effets : petits projecteurs pour des effets de reflets sur les cheveux, des effets de contre-jour avec liseré de lumière sur le profil, tout ce qui apportera du style au portrait

Exemples d’installation d’éclairages pour des portraits en High key et en Low key .

Portrait High Key, privilégiant les hautes lumières
Portrait Low Key, privilégiant les basses lumières

A noter : si l’éclairage est trop puissant, diminuer l’intensité, mais ne pas éloigner les sources de lumière, car cela rend les ombres plus dures.

Les réglages

  • Mode manuel ISO 100
  • Ouverture : En général entre f8 et f11 pour avoir de la netteté sur l’ensemble du portrait, et surtout en photo de mode. Pour obtenir une faible profondeur de champ, il faudra bien sûr ouvrir plus, quitte à utiliser un filtre ND gris neutre pour atténuer la lumière souvent puissante du studio.
  • Vitesse : au moins 1/125e, et jusqu’à 1/250e

L’angle de prise de vue

Le choix du point de vue est très important :

  • une prise de vue à hauteur d’homme va retranscrire une vision naturelle
  • une plongée suggère l’intrusion dans un monde intime
  • la contre-plongée provoque une impression de dynamisme

Après tous ces conseils très intéressants , Serge nous présente quelques beaux portraits qu’il a réalisés .

 

Et pour finir :

Nous fêtons le Beaujolais Nouveau

Toujours dans la bonne humeur, et avec modération, bien sûr …

 

Je vous donne rendez-vous le lundi 17 décembre, nous parlerons de photo animalière .

décembre 18, 2018 Martine Belmon

Ce soir, déjà la dernière réunion de l’année 2018 !
En première partie de soirée, notre ami et membre du club, Philippe Galazzo, nous présente son superbe travail en photo animalière.

L’assistance s’installe, certains se prennent déjà la tête !

Photo animalière par Philippe Galazzo

Philippe Galazzo, club objectif Image nice
L’intervenant aux manettes

Le photographe animalier est avant tout un amoureux de la nature, et sa passion photographique ne doit pas lui faire oublier de respecter l’environnement si fragile des animaux qu’il recherche . Aucune photo ne vaut de déranger le mode de vie et l’espace naturel des espèces observées ! C’est un préambule incontournable .

La préparation

  • Bien étudier le mode de vie de l’espèce observée
  • Faire des reconnaissances, parfois nombreuses
  • Déterminer la meilleure période (rut, migrations, accouplement, parade, mue…)
  • Quelle heure pour quelle lumière, en fonction du site
  • et bien sûr, consulter la météo …

Le Matériel

  • Longues focales ( 300, 500, 600 …)
  • boîtier résistant
  • trépied, si possible à tête pendulaire
  • matériel de camouflage (filets, toiles…)
  • Vêtements adaptés.
Philippe et son matériel
Accessoires de camouflage : toile et même gants !

 

Les techniques de prise de vue

Deux modes de prise de vue sont possibles :

Technique de l’affût

Après une reconnaissance approfondie, le photographe prépare son poste d’observation pour tenter de se fondre au maximum dans la nature, en se cachant le plus possible pour être le moins possible visible. Ensuite il devra attendre, parfois de longues heures, et même parfois pour rien, que l’animal entre dans son champ photographique, ici c’est l’animal qui vient vers l’homme.

C’est la meilleure technique pour obtenir des comportements animaliers naturels.

Technique de l’approche

Pas de dispositif particulier, c’est l’homme qui va vers l’animal.  Prévoir des vêtements neutres et juste un filet de camouflage. L’approche doit évidemment se faire avec beaucoup de précautions, et en plusieurs étapes qui peuvent s’étaler sur plusieurs heures, mais cette technique est bien adaptée si vous manquez de temps, et si vous préférez être actif. Cette technique demande un réel  savoir-faire, car il faut s’approcher du sujet.

Elle peut être une source de dérangement pour les animaux, et il faut faire très attention à ne pas avoir un impact néfaste sur la vie sauvage.

Au fur et à mesure de sa présentation, Philippe illustre son propos par un choix de ses photos préférées,
réalisées pour la plupart dans notre région.

 

Et nous finissons la soirée par un amical repas de fin d’année !

Voilà une galerie photo de ce moment de convivialité entre amis  partageant une même passion .

Cliquez sur une image pour agrandir.

Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année !

Et nous nous retrouverons en 2019 pour de nouvelles aventures .

janvier 9, 2019 Martine Belmon

Ce soir c’est un grand plaisir pour nous que d’acueillir Rudy Boyer , photographe niçois, étoile montante dans le monde de la photo contemporaine grâce notamment à ses talents de Street Photographer. Il a eu la gentillesse de répondre à notre invitation pour nous présenter son travail et répondre à nos nombreuses questions.

Ce soir, la présentation de Rudy est proposée non seulement aux adhérents d' »Objectif Image » mais aussi aux adhérents du club « Images et Expressions » de Cagnes et aussi du club « IBM côte d’Azur« .

Rudy Boyer, photographe de rue

Jean-Michel Bockler présente Rudy Boyer à la nombreuse assistance.

Son parcours

Rudy a visionné, jeune, de nombreux diaporamas réalisés par son père suite à de nombreux voyages de celui-ci.

Il ne s’est intéressé lui-même que tardivement à la photographie, commençant avec son téléphone portable, jusqu’à ce qu’il voyage lui-même assez loin pour que ça lui donne envie d’acheter un appareil Photo,un Nikon d80. Il fait pas mal de voyages à cette période, et en profite pour faire des photos et affirmer sa technique.

Un jour, durant un voyage pour le Mexique, il achète un magazine sur la photo pour le lire durant le long trajet aérien,  et ce magazine est consacré à la photo de Rue ! Rudy en tombe immédiatement amoureux.

Rudy Boyer commente une de ses photos

Il pratique assidûment cette discipline depuis 2013, de manière ludique et presque addictive, et il développe au fil des années un style soigné et élégant.

Aujourd’hui, il est marié et a trois jeunes enfants, ce qui limite actuellement son rayon d’action.

Mais quand il ne travaille pas en tant que responsable de laboratoire d’analyses de béton dans le domaine du bâtiment, Rudy Boyer photographie la rue.

Il utilise un Nikon d700 et un Fuji x100s. Les photos de rue sont prises exclusivement au Fuji x100s, plus léger et maniable.

 

Autodidacte, il préfère de loin les forums dédiés à la photographie de rue aux mondanités des vernissages.

Pour lui, la photographie n’a pas vocation à devenir un projet professionnel, mais surtout à être une échappatoire, animée par la passion.

S’il ne fait pas de plans de carrière, le travail de Rudy Boyer a pourtant déjà été remarqué, exposé à Menton en 2015 et sélectionné pour le prix les Zooms de la photographie 2017, à l’occasion du Salon de la photo. Rudy avait le soutien de « Réponse photo » et a gagné ce concours. Il a d’ailleurs fait la couverture de plusieurs magazines dont le dernier n° de « Réponse Photo » actuellement en vente.

Il a exposé en Inde, à Paris, en Arles … ; à Toulon actuellement (avec 4 autres photographes de rue) à la Maison de la Photographie jusqu’en mars 2019.

Loin des comptes Instagram vus et revus, il capture avec sensibilité le quotidien du Sud de la France. Ses images pleines de vie allient avec aisance lumière contrastée et composition dynamique

Son style et ses centres d’intérêts

Domptant habilement la lumière et peignant avec les ombres, le photographe prend ses images sur le vif, mais affiche une maîtrise léchée.

Le mobilier urbain en décor récurrent de son univers, Rudy Boyer immortalise les petits détails qu’il remarque dans l’espace public, son terrain de jeu privilégié.

Pour travailler son regard, il puise son inspiration aussi bien chez certains grands photographes que sur Internet.

Au début il travaillait en Noir et Blanc, ce qui lui permettait de se concentrer sur la composition, les contrastes, puis s’est senti prêt à s’exprimer avec la couleur pour « peindre un tableau avec de la couleur, les ombres… ». C’est aujourd’hui son mode d’expression privilégié.

Il  classe ses prises de vue en 7 catégories :

  • Atmosphères
  • Closer (au très près du sujet)
  • Animaux (souvent plus humains que nous)
  • Flash (rarement usité, mais avec le petit flash incorporé à son Fuji X100 ; objectif fixe de focale 23 mm cadrant comme un 35 mm en 24×36, utilisé (quand la lumière est suffisante) à l’hyperfocale)
  •  Etrange (singulier)
  • Juxtapositions; images forcées, perspectives forcées
  • Ombre et lumière

Exemples en images:

Atmosphères

Closer

Animaux

Juxtapositions

Ombres et Lumières

La technique

Son expérience initiale en photographie argentique lui permet d’anticiper rapidement les réglages d’exposition adaptés.

Réglages « tout manuel » dans la plupart des cas, grande profondeur de champ avec une ouverture de F/8 à F/16 très souvent et mise au point anticipée sur la distance hyperfocale, permettant d’avoir la netteté depuis la moitié de cette distance jusqu’à l’infini.

Les fichiers sont des JPeG systématiquement avec le Fuji, et un objectif grand angle de 23mm (cadrant comme un 35 mm en plein format 24×36),  ce qui l’oblige à s’approcher très près de son sujet.

Il ne corrige pas les défauts d’horizontalité, de bruit numérique, de taches…

Ce qui l’intéresse c’est de témoigner de la société dans laquelle nous vivons. 

Et de se faire plaisir.

Un grand merci à Rudy Boyer pour cette passionnante présentation,

et à Gérard Mathias qui a organisé pour nous cette rencontre .

 

Nous nous retrouverons lundi prochain 14 janvier pour poursuivre le cours normal de nos réunions, et ce sera Sélection d’images pour les thèmes, et galette des Rois !

janvier 19, 2019 Martine Belmon

Encore une bonne petite soirée en ce lundi 14 janvier !

En première partie, Fred et Pierre animaient la sélection des photos dans les thèmes « Street photo » et « au ras du sol ».

Il y a eu beaucoup de propositions ce soir, avec débats et discussions, toujours dans la bonne humeur  !

Quelques unes des photos sélectionnées dans le thème Street photo

Mais les discussions n’ont pas pu s’éterniser, car nous devions fêter dignement les rois ! 

Bon moment de convivialité et de partage, comme nous savons si bien le faire dans ce club …

Ci-dessous, galerie photo souvenir … Cliquez pour agrandir

 

Je vous donne rendez-vous dans 2 semaines pour de nouvelles aventures !

 

février 1, 2019 Martine Belmon

En ce lundi soir 28 janvier, nous avions deux programmes :

Sélection d’images pour « au ras du sol » et « Street photo », suivie de l’assemblée générale du club.

Jean-Michel et Pierre ont animé la partie sélection d’image …

Beaucoup de photos ont été proposées pour nos thèmes en cours, les discussions et les votes ont pris du temps, les plaisanteries aussi …

C’est que nous sommes nombreux cette année ! Mais on ne s’en plaint pas .

Voilà une sélection des photos choisies en « Street Photo » et « au ras du sol »

Tellement de temps que à 21h, l’assemblée générale a été reportée à une autre fois !

La prochaine séance aura lieu le lundi 11 février, ce sera un atelier pratique animé par notre maître photographe préféré Marcel Piacentino sur le thème « Le flash, dont le Cobra » .

 

février 15, 2019 Martine Belmon

Ce soir présentation très technique et pratique animée par Marcel Piacentino, notre maître photographe.

Le Flash, à quoi ça sert, comment s’en servir ?

Marcel et un flash Cobra

Marcel apporte d’entrée une première réponse :

à l’heure de la photographie numérique, le flash n’a plus vraiment d’ utilité, sauf à exercer notre créativité avec la maîtrise de la lumière.

En effet, en argentique, le flash ou tout autre éclairage artificiel étaient souvent indispensables pour apporter de la lumière, car chaque pellicule avait sa sensibilité ISO propre.  Mais en photo numérique, avec les boîtiers modernes, la montée en ISO ne pose plus de problème.   Donc évitons le flash frontal traditionnel autant que possible, car ses effets secondaires sont nombreux: écrasement des ombres, yeux rouges, avant-plan surexposé et arrière plan sous-exposé.

Par contre, les effets créatifs réalisés à l’aide du flash peuvent être remarquables, surtout avec l’utilisation de flash déportés du type Cobra.

Schéma d’un flash Cobra

Un peu de technique : le nombre guide

Le nombre guide est une caractéristique de chaque flash, il représente sa puissance. Plus le nombre guide est élevé, plus la portée du flash sera longue.

Mais attention : le nombre guide en valeur absolue n’a aucune signification, car il est dépendant de la sensibilité ISO et de la focale. 

Si on a un Flash de nombre guide 12 à 100 ISO pour une focale donnée, pour un objectif ouvrant au maximum à  F4, on est donc limité à une distance de 3m  pour ces réglages ( 12 = 4 X 3 ).

Mais on peut augmenter cette distance max en jouant avec les ISO :

  • 6m pour 400 ISO
  • 12m pour 1600 ISO
  • et ainsi de suite

( Loi de l’Inverse du Carré en Photographie:  L’intensité de l’éclairement diminue selon le carré de la distance entre la source de lumière et le sujet. On dit aussi l’intensité lumineuse est inversement proportionnelle au carré de la distance … )

En pratique, on calculera la distance grâce au tableau suivant pour un nombre guide donné à 100 ISO et à la focale donnée

Certains flash portent les « abaques » sur la face arrière, le tableau des distances maxi en fonction des ISO et ouvertures. Très utile pour éviter de se prendre la tête !

L’influence de la focale

Bien entendu la focale utilisée a une influence sur la puissance du faisceau.

Le flash a lui aussi une distance focale : en grand angle le faisceau est plus large, donc portée plus courte, en téléobjectif le faisceau est plus étroit donc portée plus longue.

Modes de réglages et de déclenchement du flash Cobra

Le flash Cobra peut être utilisé en flash frontal si il est monté sur la griffe du boîtier, ou en flash déporté. Dans ce cas, le déclenchement du flash est soumis au déclenchement du boîtier, les deux appareils communiquant entre eux.

 

  • Mode automatique: le flash utilise sa cellule propre pour mesurer la lumière nécessaire, sans liaison avec le boitier (hormis le déclenchement) ; système ancien aux résultats très « moyens ».
  • Mode TTL : les réglages de l’objectif et du boîtier sont transmis au flash qui adapte sa puissance (sa durée en fait)  en fonction de la lumière reçue par la cellule intégrée au boitier (via l’objectif), suite à de très brefs pré-éclairs. Équivalent au mode automatique du boîtier, pratique mais résultat « moyen ».
  • Mode manuel : L’intensité du flash est réglée par le photographe.
  • Stroboscopique : plusieurs éclairs sont envoyés pendant la durée de l’exposition. Parfait pour les effets de décomposition du mouvement.
  • Maître / esclave : en général le flash frontal du boîtier est utilisé en maître, et c’est lui qui déclenche les autres flashes esclaves déportés . Le flash frontal peut être obturé avec un filtre infrarouge pour que son éclairage n’interfère pas avec les autres.
  • Mode HSS (High Speed Sync) : Le mode « Super FP » ou « HSS » permet d’utiliser le flash pour des vitesses d’obturation plus rapides que la vitesse de synchronisation du boitier, jusqu’à 1/8000 s par exemple, grâce à une série d’éclairs de moindre intensité émis à fréquence élevée. Présent chez certains flashes récents

 

Mode stroboscopique :

Exemple de cliché pris en vitesse lente et mode flash stroboscopique

 

Fonctionnement maître- esclave :

le flash tenu par Marcel est déclenché par le flash frontal du photographe Jean-Marc qui a pris cette photo

Vitesse de synchronisation

La vitesse de synchronisation du flash est la vitesse d’obturation la plus élevée à laquelle il est possible de prendre une photo au flash. Au-delà de cette vitesse maximale (si vous choisissez un temps de pose plus court), la synchronisation sera impossible,  le 2ième rideau commence à remonter avant la fin de l’éclair du flash et la photo présentera une bande noire plus ou moins grande : toute une partie de la photo n’aura pas été exposée.

La vitesse de synchronisation du flash concerne les appareils photos ayant un obturateur focal à rideaux (les appareils reflex et hybrides). En général elle est de l’ordre de 1/200 s (entre 1/125 s pour les plus lents et 1/500 s pour les plus rapides).

Effets de vitesse d’obturation trop rapide, avec un flash qui a une vitesse synchro de1/200s

 

Flash en synchronisation arrière

Déclenchement du flash sur le second rideau, c’est à dire à la fin de la pose .

Ce type de réglage dépend du boîtier, et il est disponible sur la plupart des boîtiers reflex ( réglage REAR dans la rubrique « mode flash » ).

Le principe : le flash se déclenche à la fin de l’exposition. Utile pour des poses en vitesse lente de sujets en mouvement, le début du mouvement laisse des trainées floues, à la fin le sujet est flashé, donc net.

Cliché avec flash en synchro arrière

En conclusion : le Flash est un excellent outil pour une photo créative .

Il est possible de combiner plusieurs flash en mode maître-esclave pour créer ainsi un éclairage multiple intéressant, aussi bien en extérieur qu’en studio .

Mais bien entendu, une photo au flash ne s’improvise pas et demande une préparation élaborée pour un résultat optimal.

Merci Marcel pour cette présentation technique si instructive !

Ci-dessous, une petite galerie photos des bons moments de cette soirée

Nous nous retrouverons le lundi 25 février pour une soirée sélection d’image.

N’oubliez pas d’apporter vos photos sélectionnées et imprimées pour le thème « Au ras du sol »

février 27, 2019 Martine Belmon

Cette soirée dédiée à l’internet et aux réseaux sociaux est animée par Tiago de Ribeiro de Carvalho, notre ami et membre du club, lui-même grand utilisateur de ces modes d’exposition.

 

Un petit historique de la photo numérique

Années 2000 -2005 : l’explosion

  • En 2000 : apparition des premiers appareils numériques , et des premiers téléphones avec appareil photo intégré, alors encore très sous-exploités
  • En 2003, Ipsos met en place le premier baromètre : 15% des foyers français sont équipés d’appareils photo numériques
  • En 2004 : 30% des foyers, plus 4,5 mililons de téléphones avec appareil photo
  • En 2005 : il y a déjà 5,5 fois plus de clichés numériques que d’argentiques

A partir de 2007 : la stabilisation

  • 2007 : les ventes se stabilisent à 5 millions d’appareils (soit 2,5 fois plus que les meilleures années de l’argentique en 1980)
  • les années suivantes la progression est 5% par an
  • 2010 : 70% des foyers français sont équipés , plus 19 millions de smartphones
Les jeunes ont investi de manière massive le champ de la photographie, nul besoin de les pousser !

Les nouveaux usages

  • Face à la prolifération des images, les usagers abandonnent les tirages papiers pour se tourner vers les réseaux sociaux.
  • Aujourd’hui, on estime que seulement 10% des images sont matérialisées, le marché du tirage est en baisse constante (-7% par an)
  • Par contre, le nombre de livres photos sur mesure explose (+50% par an)
  • La photo devient un nouveau mode de communication et de conversation
  • Cette prolifération va faire émerger un certain nombre d’acteurs qui vont exploiter les besoins des photographes en quête de support de publication

Sites spécialisés dans la vente 

Dédiés aux professionnels :

Pour les professionnels aussi bien que les amateurs

Sites communautaires et de partage

Sur ces sites vous pouvez stocker vos photos et les rendre visibles par d’autres utilisateurs si vous le souhaitez

Et des sites spécialement dédiés aux concours

  •  concours Sony , inscription gratuite
  • Lensculture ,  MIFA ou IPA, à inscription payante ou une seule participation gratuite.

Les réseaux sociaux

Ces sites permettent la création de liens communautaires, et d’échanger facilement avec d’autre usagers, mais la qualité des photos n’est pas l’objectif prioritaire .

Facebook 

Facebook est le principal acteur, né en 2004, et qui a aujourd’hui 2,3 milliards d’utilisateurs dans le monde.

Ses principaux avantages :

  • facilité d’utilisation
  • facilité de « regroupement » par centre d’intérêt en utilisant les groupes

C’est très facile pour les photographes de se regrouper autour d’un certain type de photographie, comme Street Photo, Nature, Architecture, Minimalisme, etc … 

Pour accéder au contenu de Facebook, vous devez être inscrit.

Facebook a remplacé les blogs qui ont proliféré dans les années 2000-2010, mais il ne remplace pas le site internet personnel, qui est la véritable carte de visite du photographe.

Facebook pour les photographes 
  • Publication de son actualité photographique sur son mur personnel
  • Permet la promotion de votre site personnel
  • Permet d’échanger avec d’autres photographes, et donc ainsi d’apprendre, et de s’inscrire à différents groupes par centre d’intérêt
  • Participer à des publications par thème, à des défis ou à des concours, toujours libres et gratuits.
  • Ne pas mêler votre actualité familiale ou privée, il vaut mieux créer pour cela une page spécifique

Instagram

Nouvel acteur apparu en 2010 et qui est en train de tout révolutionner

  • 800 millions d’utilisateurs mensuels, dont 500 millions quotidiens
  •  4,2 milliards de « J’aime » par jour
  • 67% d’instagrammeurs ont moins de 35 ans
  • 8% ont plus de 45 ans
  • les moins de 25 ans passent en moyenne 32 minutes par jour sur Instagram
  • Progression de 15% par an, contre 3% pour les autres réseaux sociaux

Les atouts d’Instagram :

  • facilité et rapidité d’utilisation
  • la force des #hashtags pour retrouver les photos
  • si vous voulez cibler les jeunes, c’est ici qu’ils se trouvent ! 

 

Le site internet personnel 

C’est la carte de visite du photographe, avec ses meilleures photos.

Les clés pour un bon site personnel :

  • Sélection drastique, ne mettez pas les photos que vous aimez, mais les meilleures photos. Prenez conseil auprès d’un tiers pour un regard plus objectif.
  • Nombre de photos limité :  4 albums de 12 à 22 photos
  • Ne pas démarrer par la meilleure photo
  • Mise en page soignée
  • Mises à jour réfléchies
  • Les arrières-plans blancs sont très « tendance »

Et moi et moi et moi … Tiago

Tiago est membre d’un groupe très actif sur Facebook :

Archiminimal Photography

  • Groupe dédié à la photo d’ architecture avec une approche minimaliste, fondé par des italiens mais avec aujourd’hui la moitié d’étrangers
  • des défis hebdomadaires sur un thème défini par le staff, avec mise en valeur des 10 meilleures photos
  • des sélections quotidiennes avec mise en valeur d’une photo

Le tout, bien sûr, entièrement libre et gratuit

 

Mais c’est aussi :  

  • un blog culturel avec des articles quotidiens
  • une page de formation à la photo d’architecture (en italien) avec exercices et commentaires constructifs
  • un challenge photographique par équipes

Et c’est encore :  de véritables expositions 

  • 2017 : exposition à Bologne et participation au festival « Simplicimente Fotografare » de de Nuovafeltria
  • 2018 : exposition itinérante en Italie, à Bologne, Gênes, Rome, Naples, Milan,  Modena, Ancona
  • 2018 : participation au festival « Simplicimente Fotografare » de de Nuovafeltria
  • 2018 : participation au festival photographique de Foggia, avec comme photographes à l’honneur Franco Fontana et Maurizio Galimberti

Conclusion : les réseaux sociaux, ce n’est pas du factice

  • Vous avez de véritables interactions sociales avec les mêmes défis que les interactions du quotidien
  • Variété de contact infiniment riches par les différences culturelles, sociales, nationales
  • Ces contacts peuvent déboucher sur une activité commune, et donc encore plus de partage
  • et donner naissance à de véritables amitiés qui perdurent au fil des années

 

Merci, Tiago pour cette très documentée et passionnante présentation … et à bientôt sur les réseaux sociaux ! 

 

A la suite de la prestation de Tiago, nous avons pu visionner quelques travaux personnels. Merci à Philippe, Martine, Albert et Bob  pour leur participation.

Je vous retrouve le lundi 11 mars pour une soirée culturelle avec un atelier lecture d’image à partir d’une photo fournie par la FPF.

Je vous souhaite une bonne quinzaine !