C'est Gérard Marmigère, du Photo Club des Paillons, qui nous a présenté un exposé très intéressant et technique sur le HDR: High Dynamic Range.
Tous les photographes sont confrontés au problème : comment représenter une très grande plage dynamique dans une image.
La plage dynamique c'est l'écart qui existe entre les ombres les plus sombres et les lumières les plus fortes dans l'image (on parle parfois d'étendue des tonalités).
L'œil humain possède une très grande plage dynamique, nous distinguons beaucoup de détails dans les zones les plus sombres et également dans les plus claires, beaucoup plus que le plus perfectionné des capteurs numériques.... impossible donc de rendre toutes les nuances que nous voyons sur une photo papier ou un écran. Si les plus claires sont correctement exposées, les plus sombres sont "cramées" et réciproquement.
La technique HDR permet de lever en partie cette limitation.
Elle n'est pas récente, cette technique HDR, et existait bien avant les capteurs numériques !
Dès les années 1850, Gustave le Gray (1820-1884) fut le premier photographe à concevoir une image composée avec plusieurs valeurs d'expositions différentes. Cette technique lui permit de contourner les limites des pellicules de l'époque pour réaliser une photographie de paysage marin avec à la fois la mer et le ciel parfaitement exposés .
Aujourd'hui, il existe 2 méthodes :
- Mode « Direct » : C'est le boîtier photo qui s'occupe de produire un résultat HDR directement à partir de une ou plusieurs images en provenance du capteur. Parfois on peut même paramétrer l'effet HDR au niveau de l'appareil photo. Donc très pratique mais il ne garde pas la trace des fichiers source – donc en général pas possible de modifier le résultat après coup.
- Avec post traitement sur ordinateur : On capture les fichiers source lors de la prise de vue et on utilise des logiciels ayant des modules HDR pour réaliser les étapes de traitement HDR Cela demande plus de temps mais la méthode est plus flexible pour réaliser des réglages fins devant un vrai écran photo. C'est bien sûr la méthode la plus répandue.
Voilà comment fonctionne le post-traitement informatique :
- à la prise de vue , prendre plusieurs photos du sujet avec la technique du bracketing : au moins 3 photos avec des expositions de + ou - 2IL. Sur certains boîtiers on peut aller jusqu'à 6 ou 7 photos avec des expositions de + ou - 1IL. Utiliser un trépied et un déclencheur à distance et prendre les photos en RAW .
- Effectuer ensuite une fusion HDR avec un logiciel, en lui donnant à traiter ensemble les photos prises en bracketing pour qu'il fasse une fusion. Les pixels les plus calirs sont pris dans la photo la moins exposée, les plus sombres dans la photo la plus exposée, et le tout permet de rééquilibrer harmonieusement l'ensemble.
Les meilleurs logiciels, selon Gérard, sont :
- Photomatix Pro : www.hdrsoft.com/fr/
- HDR Efex Pro : www.google.com/intl/fr/nikcollection/products/hdr-efex-pro/ qui fait partie de la collection gratuite NIK collection.
La fusion HDR de Lightroom est relativement décevante.
Image de présentation de Photomatix Pro :
Après cette brillante présentation, nous sommes allés fêter la fin de l'année 2017 au restaurant la brasserie Rossini .
Voilà une petit galerie d'images .
